dimanche 29 novembre 2015

Virée en hélico

On l'a fait...!
Personnellement, je n'étais pas vraiment partante, une certaine appréhension m'envahissait et puis je ne voyais pas vraiment l'intérêt de la chose. Ma soeur étant à la maison le mois dernier, eux manifestaient une forte envie de survoler l'île, d'autant plus que la grande randonnée s'avérait impossible avec nos bouts de choux. Pas faux.
On a donc embarqué à bord de l'hélico et nous voilà partis pour plus d'une heure de vol.
C'est en fait très sympa de voir la vie d'en haut ;.)
La côte est magnifique, bordée par son lagon :




Mais le plus époustouflant ce sont bien sûr les cirques, cirque de Mafate puis cirque de Salazie, le cirque de Cilaos étant dans le brouillard :






Maintenant qu'on a repéré d'en haut, il n'y a plus qu'à prévoir de bonnes chaussures...!


Le jardin d'Eden

Une jolie découverte sur la commune de Saint Gilles. Ce jardin botanique regroupe 700 espèces de plantes. Aménagé en plusieurs zones à thème (plantes médicinales, cactées, tinctoriales, sacrées, odorantes...), il nous a enchanté avec ses petits ponts de bois, sa fontaine aux amoureux, son jardin zen et toutes ses plantes à fleurs colorées (lotus, frangipanier, oiseau du paradis, heliconia, rose de porcelaine,...)











mardi 20 octobre 2015

Et... le boulot ?

Comme prévu, mon contrat au bloc du CHU de St Pierre s'est donc terminé fin Septembre.
Après 4 mois de bons et loyaux services (temps de travail à 130%, planning peu avantageux, 4 cdd de 1 mois, activité principale en digestif, gynéco et radiologie... pour un salaire au premier échelon !), j'ai laissé la place aux iades en promotion professionnelle, fraîchement dîplomés.
Finalement, je commençais à trouver ma place, à plaisanter avec mes collègues, à me sentir appréciée. A mon agréable surprise, j'ai eu droit à un petit déj' pour mon dernier jour. Très touchée.


Je me suis inscrite à l'Association des Iades Réunionnais (ARIADE) et j'ai assisté à la réunion de Septembre où j'ai pu rencontrer des iades de toute l'île et en profiter pour me présenter. Avec le soutien d'un collègue iade de St Pierre, j'ai "infiltré" le réseau des vacataires.
Ici les cliniques ont souvent recours aux iades remplaçants. Il y a au moins 5 établissements privés qui anesthésient au nord de l'île, et un au sud. Ce mois-ci j'ai eu pas mal de propositions et j'ai pu dégager l'équivalent d'un temps plein. Ce rythme me plait bien car je peux gérer mon planning comme je veux.
Financièrement, c'est bien plus intéressant que le public (au 1er échelon !).
Et professionnellement, c'est hyper sympa. Les équipes sont agréables, les médecins font confiance, le travail et le rythme sont différents du public bien sûr.
J'ai déjà travaillé sur trois cliniques différentes et ça ça booste les réflexes !

Une situation qui me convient donc, c'est un peu au jour le jour, et finalement, n'était-ce pas ce que nous cherchions ?!

Plaines des hauts

Encore une découverte de beaux paysages : les plaines des hauts.
On a pris la seule route transversale de l'île, qui relie St Pierre à St Benoit (à l'est). 
Evoluant entre deux massifs volcaniques (celui du piton des neiges et celui du piton de la fournaise, actuellement en éruption) comme dans un couloir, elle traverse deux plateaux : la plaine des Cafres et la plaine des Palmistes.
Les balades ne manquent pas dans le secteur. 
On a commencé par se rendre au belvédère de Bois Court. Il offre une vue plongeante sur l'îlet de Grand-Bassin, ravitaillé par... un monte-charge !


On quitte la plaine des Cafres pour celle des Palmistes, séparées par le col de Bellevue (1600m). La végétation change encore pour devenir de plus en plus luxuriante. Il y a plein de fougères arborescentes.


On s'offre une balade vers la cascade de bras noir. La roche volcanique du lit de cette rivière confère une couleur sombre à l'eau des bassins. Mais les magnifiques reflets font perdre tout aspect inquiétant de ce site enchanteur.



On devait faire la randonnée de la cascade Biberon mais on a trouvé le sentier fermé et interdit d'accès pour cause de risque d'effondrement...
On a fini cette journée par un petit bassin, le bassin Cadet, bien sombre lui aussi.


dimanche 11 octobre 2015

Escapade à Maurice

Ce qui est bien en habitant à la Réunion, c'est qu'on peut aisément faire un break dans une jolie île de l'océan indien. Maurice, Rodrigues, Madagascar, Mayotte, sont des destinations bien plus proches maintenant.
Quelle bonne idée tiens ! Epuisés de tout ce chamboulement, on a profité de la venue de mes parents pour s'offrir 5 jours en amoureux sur l'île Maurice. Aéroport de Pierrefonds situé à 20 mn de la maison, vol de 45 minutes et nous voilà illico presto sur la cousine volcanique. Cousine éloignée car ces deux îles sont assez différentes. Les gens disent que Maurice a tout ce que la Réunion n'a pas et inversement. C'est vrai que géographiquement, Maurice est plutôt une île de plages de sable blanc et d'eau turquoise, ceinte d'un magnifique lagon. Mais pour ce qui est des randonnées elle n'offre rien de comparable à l'île bourbon.
Une heure de route et nous nous sommes posés sur une jolie plage du nord ouest, Trou aux Biches, face au lagon.



Au programme, farniente !!!! On n'avait encore jamais passé 5 jours ainsi ! Grasse mat', plage, plongée près de la barrière de corail (waouh les beaux poissons multicolores), kayak, pédalo, sieste, petite balade sur la plage, .... On a pro-fi-té.



Il n'y avait pas grand monde. Le site est très fréquenté des couples en lune de miel, d'ailleurs on nous a souvent pris pour des jeunes mariés ("euh non non, nous ça va faire 10 ans...!").

On s'est régalé de la cuisine locale. Beaucoup de plats sont à base de curry mais avec tellement d'autres saveurs qui vous explosent en bouche que c'est excellent. On sent vraiment l'influence indienne. Des plats aigre-doux aussi ("sauce rouge"), et le "vindaye", plat de poisson frit puis macéré dans une marinade d'épices, de graines de moutarde, d'oignons, d'ail et de vinaigre, servi ensuite chaud. Miam.

Bien que chouchoutée tout le week-end par ses grands-parents, Albane a nettement moins apprécié la séparation que nous... A notre retour, bonjour les colères ! Enfin ça ne nous empêchera pas de recommencer, ça fait tellement de bien !!!

mercredi 7 octobre 2015

Le bassin malheur

Après le départ d'Eric, c'est au tour de mes parents de venir découvrir le caillou.
La première balade que l'on a faite ensemble est celle qui chemine dans la ravine St Gilles.
D'une longueur de 21 km, la ravine prend sa source à 2380m d'altitude et reste souterraine pour ressurgir en 4 jolis bassins, accessibles aux promeneurs.
Nous avions déjà découvert avec Gilles le bassin des aigrettes, situé plus en aval.
La promenade consiste à suivre l'ancien canal (canal de Prune), creusé pour alimenter la commune de St Gilles en eau. N'étant plus utilisé on peut marcher dedans et progresser ainsi jusqu'au bassin, le parcours étant ponctué de tunnels et et de canyons. Plutôt original.



L'arrivée au bassin malheur est un... bonheur ! Alimenté par une courte cascade, il se trouve presque au fond de la ravine. Une bambouseraie s'y est développée. L'eau est claire et froide ! Mais l'été ce doit être bien agréable, d'ailleurs le site est assailli aux beaux jours.





samedi 19 septembre 2015

Descente dans le cirque de Mafate

Voilà plus d'une semaine maintenant, notre pote Eric a quitté temporairement la métropole pour venir passer une dizaine de jours avec nous. Il est arrivé avec une intense soif de découverte qu'il a fallu satisfaire.
Mardi dernier nous sommes donc descendus dans le cirque de Mafate, le plus sauvage des cirques puisqu'inaccessible autrement qu'à pied. Nous sommes partis du Maïdo à 1500m pour plonger dans cet écrin de verdure et cheminer jusqu'à l'ïlet (c'est ainsi que se nomment les petits villages de montagne) de Roche-plate.



Le sentier descend à flanc de montagne et offre une vue époustouflante sur l'ensemble du cirque. Il est très joli avec de nombreux escaliers façonnés dans la roche.



Au fur et à mesure que nous avançons, la descente devient de plus en plus abrupte. Je ne peux m'empêcher de penser à la remontée... En un peu plus de 2h nous arrivons à destination au coeur du cirque.


Les nuages commencent à se former et la remontée se fait rapidement dans le brouillard. Cela donne à notre balade une dimension toute autre. On ne peut plus appréhender notre altitude alors que nous ne faisons que monter, monter, monter... 


On se fait doubler par des coureurs qui s'entrainent pour le grand raid (la diagonale des fous), mais on fini, pas peu fiers, notre rando de 11km et 1050m de dénivelée, en moins de 5h, pauses photo comprises !
A notre arrivée, nous passons au dessus des nuages et un autre spectacle grandiose s'offre à nous : perchés sur le piton Maïdo, on domine à 360° l'île cachée sous la brume !





mardi 1 septembre 2015

C'est la rentrée !

Parallèlement à notre emménagement, il a fallu organiser la rentrée scolaire.
Ici on reprend le chemin de l'école juste après le 15 aout, les élèves n'ayant qu'un mois de vacances pendant l'hiver austral et un mois et demi en décembre - janvier, période particulièrement chaude.
Albane est rentrée en petite section de maternelle jeudi 20 aout, à 8h. L'école est accessible en moins de 5 mn à pied de la maison, une aubaine. Elle était très contente d'y aller et toute fière avec son nouveau cartable sur le dos. Elle n'a même pas pleuré, ouf !




Sa maîtresse s'appelle Sabine et la classe comprend 25 marmailles, créoles et zoreilles (les métropolitains) confondus. Un joyeux brouhaha !
Ca se passe bien. Elle mange à la cantine le midi, souvent du cari et du riz ! Elle a rencontré une petite copine au parc de jeux quelques jours avant la rentrée et depuis elles ne se quittent plus.


On découvre les joies de l'organisation du temps scolaire, le mercredi après-midi, tout ça... Heureusement tout s'arrange : la garderie la prend en charge à partir de 7h si besoin et jusqu'à 18h. Et pour le mercredi, on jongle ! 

Larguez les valises !

Après plus d'un mois de mutisme dont vous avez probablement beaucoup souffert, vous, avides de nouvelles découvertes insulaires, accrocs à l'article du lundi matin qui vous rend la reprise hebdomadaire du travail tellement plus agréable, je reviens enfin avec plein de choses à vous raconter.

D'abord, pourquoi ce silence ?
Il y a presque 2 mois maintenant, nous commencions à éprouver une réelle inquiétude quant à l'acquisition d'un logement. Les visites qu'on effectuait se soldaient toutes par une grosse déception, malgré un sacrifice grandissant de notre budget de départ. On avait le sentiment qu'on ne nous proposait que les maisons dont personne ne voulait, et qu'il y avait comme un marché parallèle auquel on n'avait pas accès.
Alors on est passés à la phase active de la recherche, et on y a consacré nos soirs et nos week-end. Finies les balades, il fallait qu'on trouve. Parce que mine de rien, cela faisait déjà deux mois que nous étions sur l'île, et la location saisonnière commençait sacrément à nous peser. On avait besoin de nous retrouver chez nous. Home Sweet Home.

Heureusement, nous avons fini par flairer LA bonne annonce. En 24h, notre dossier était sur le bureau de l'agent immobilier et cinq jours après on signait le bail ! Je vous passe les péripéties mais une fois la certitude d'avoir enfin trouvé une maison qui nous plaise, nous étions épuisés.
Cette maison correspondait tellement à ce qu'on recherchait qu'on avait peine à croire qu'on en aurait les clés !
Autant vous dire que la pression est nettement retombée ensuite et nous avons passé les week-end suivants à farniente.

C'est donc une maison créole traditionnelle. En voici les caractéristiques typiques :
- la toiture est en tôle ondulée blanche, soulignée par des lambrequins métalliques, sorte de frise dentelée qui sert à piéger les eaux de ruissellement du toit et les faire s'égoutter à la verticale en avant de la facade,
- une grande terrasse couverte, la varangue, borde en L la maison et offre une vue sur la mer et sur la montagne. Elle est très aérée,
- le jardin qui l'entoure est bordé d'une énorme haie de bouguainvillers qu'il nous faudra tailler, et planté d'un petit bananier et de deux frangipaniers, pas très en forme. Cette maison construite dans les années 2000 a toujours été louée et le jardin a été délaissé,
- la cuisine et la salle de bains possèdent des fenêtres à jalousies, ensemble de lames de verre pivotantes qui permet la ventilation traversante des pièces,
- l'eau chaude provient d'un chauffe eau solaire installé sur le toit,
- la maison est de plain pied.
Bref la vraie maison réunionnaise quoi !






Elle se situe sur la commune de Saint Leu, la même qu'à notre arrivée, dans un chouette quartier résidentiel, plus au nord. On accède à la voie rapide des Tamarins en 5 à 7 minutes. Je fais tout de même 42km maintenant pour me rendre au CH de St Pierre, mais en une demie heure quand ça circule bien. Et je me suis rapprochée des villes du Port et de Saint Denis pour travailler en clinique, mon contrat se terminant au 30 septembre.

Il a donc fallu refaire quelques cartons et valises, récupérer les meubles et affaires du container, racheter l'électroménager laissé en métropole. Le 7 aout je récupérais les clés du paradis ! Bon, du paradis, il s'avère que le paradis blanc n'était plus tout à fait blanc et l'intervention d'une armée de peintres fût nécessaire. Dix jours durant, les meubles sont restés vides et les cartons indemnes. Que ça nous semblait long... Mais voilà on y arrive, et l'attente en vaut la peine.
Maintenant on s'installe ! Récupérer nos affaires nous fait le plus grand bien. Malgré le mauvais traitement subi par notre container, dont l'écroulement de la mezzanine avait largement endommagé la voiture, je n'ai rien retrouvé de cassé. Incroyable !
Nous venons seulement de récupérer une connexion internet. Le débit est bien plus lent qu'en métropole et le tarif bien plus élevé.

On souffre d'un cruel vis à vis : notre jardin se situe juste au dessous du couloir aérien des parapentes !
Que c'est calme. Il n'y a pas un bruit. A part peut-être de temps en temps le cri du margouillat caché dans la clim' !